La Psychogénéalogie
- Quelle est ma place ?
- Pourquoi je ne trouve pas ma place dans la famille ?
- De quoi est fait mon héritage ?
- Qu’est ce qui s’est transmis à mon insu ?
- Comment sortir des situations répétitives ?
Voilà quelques unes des questions qui reviennent le plus souvent lors d’une démarche vers la psychogénéalogie.
La psychogénéalogie Le terme «psychogénéalogie» est fréquemment référé à Anne Ancelin Schutzenberger qui a orienté ses recherches sur le syndrome anniversaire. et ses corrélations, entre autres, avec la psycho-histoire
J’aborde la psychogénéalogie en considèrant l’individu dans un espace tridimensionnel : en tant que sujet dans son présent avec sa problématique, en tant que membre d’une famille avec une place qu’il ou elle a du mal à occuper, en tant que produit d’une histoire qui le dépasse et dont il se retrouve chargé tant sur le plan collectif que transgénérationnel. Ces 3 dimensions se conjuguent dans l’accompagnement thérapeutique tel que je le conçois.
Cette méthode se situe dans une approche thérapeutique existentielle dans le sens où nous faisons face à nos origines incontournablement mêlées à un au-delà de soi, dans les racines de la vie :naissance et mort.
L’outil principal de la psychogénéalogie est le génosociogramme Il s’agit d’une représentation graphique de son arbre généalogique, et le dessin effectué en séance fournit de précieux indices sur les problématiques qui sous-tendent la demande thérapeutique d’une personne. Le génosociogramme offre une vision de la façon dont on se représente son groupe familial. Il est révélateur du questionnement sur l’aspect problématique d’un évènement ou d’une situation vécue dans le passé ou dans le présent (il n’est pas nécessaire d’avoir effectué des recherches généalogiques pour pouvoir effectuer les séances ou les stages).
.L’objectif dans les séances ou les stages que je propose , est de parvenir à se détacher des empreintes de souffrances familiales afin de sortir des répétitions et de restaurer la place de ceux qui ont manqué à l’appel de la mémoire généalogique.
L’héritage contacté dans ses dimensions psychique, matériel, symbolique et social peut ainsi s’intégrer et devenir disponible pour être engagé dans des réalisations personnelles.
Décoder son génosociogramme
Les prénoms : véritables messagers des transmissions inconscientes, le prénom que l’on porte et par lequel on est appelé contient de nombreux indices pour comprendre notre héritage. Voir article du blog : le prénom, choisi ou subi
Les dates anniversaires : qui n’a pas relevé des concordances de dates (naissances, mariages, décès et autres évènements importants) avec sa propre trajectoire ? Les répétitions de dates en lien avec des évènements vécus dans notre expérience personnelle témoignent de loyautés envers ces personnages connus ou inconnus. Les repérer permet de situer à quoi, à qui nous sommes inconsciemment reliés.
Les métiers : Il fut un temps ou l’on exerçait un métier de père en fils (peu de femmes avaient une activité sociale lucrative). Il est intéressant de mettre en lien les métiers « d’autrefois » avec notre ou nos orientations professionnelles, ce qui permet d’éclairer nos choix de trajectoires. (voir exemple ci-dessous)
Les lieux de vie : Ils sont l’élément terre (élémentaire) de nos expériences. Là où nous nous trouvons, une mémoire existe déjà. IL n’y a pas de hasard dans les lieux que nous habitons ou occupons. voir l’article lieux de vie
Les objets de transmissions Véritables témoins d’un passé, ils sont le lien entre passé et présent et peuvent s’incruster à notre insu … Ils nous relient à ceux qui en étaient les détenteurs. Or il s’avère que ,bien souvent, ces objets chargés de mémoire deviennent encombrants lorsqu’on désire sortir des ornières du passif familial. Parfois, se débarrasser (don, vente ou transformation par ex) d’un meuble, d’un bijou, d’une relique, peut avoir une portée symbolique non négligeable.
Il témoigne :
Michel, un homme de 50 ans entreprend ce travail en psychogénéalogie en ayant déjà beaucoup investigué son histoire lors de diverses thérapies. Il a créé une entreprise il y a une vingtaine d’années et de façon chronique, tous les 5 ans, son entreprise frôle la faillite. Ce qui le met dans des états d’angoisses importants dés que la date anniversaire arrive. En ouvrant la dimension transgénérationnelle de son histoire, à partir du génosociogramme, il découvre que les 5 ans sont marqués par des évènements tragiques sur plusieurs générations : décès d’enfants, séparations familiales dûes à la déportation lors de la seconde guerre mondiale, et la faillite de l’entreprise d’un arrière grand-père, prénommé Michelin, lorsque son fils (grand-père de ce monsieur) à 5 ans. Arrière Grand père qui s’était suicidé quelques années plus tard, ne pouvant se relever financièrement.
Après un processus d’une quinzaine de séances et une constellation familiale en groupe, il a pu remettre de l’ordre et retrouver confiance et apaisement. J’ai eu quelques nouvelles dernièrement et la « crise des 5 ans » n’avait pas eu lieu…
Maureen Boigen – tous droits réservés