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Un livre nouveau à paraître sur les constellations

                                                        UN NOUVEAU LIVRE A PARAITRE SUR LES CONSTELLATIONS

10 ans après mon 1er livre « L’Expérience de l’Arbre », je poursuis mes réflexions sur les liens discrets et indiscrets avec notre passé familial qui impactent le présent de nos vies.

La psychogénéalogie est véritablement une méthode thérapeutique à part entière impliquant  une démarche pour comprendre le sens des transmissions inconscientes en lien avec la place que l’on occupe dans sa famille et sa généalogie. C’est un travail thérapeutique puissant qui nous relie à des mémoires profondes et à l’héritage dont nous sommes dépositaire.

Avec les constellations, nous entrons dans une autre dimension car la méthode elle-même se situe dans le champ systémique, phénoménologique et énergétique. C’est une expérience forte, surprenante qui nous amène, au-delà de notre expérience individuelle, à  contacter des plans de l’inconscient familial et collectif, en live….

Ce livre est ouvert sur le monde des constellations à travers mon expérience, mes réflexions, mes recherches sur cette méthode qui, pour moi, est complètement ajustée à la période dans laquelle se trouve le monde aujourd’hui.  On ne peut faire l’impasse de l’inconscient collectif sur nos états de santé mentale et physique.

Pouvoir se relier à des systèmes plus vastes nous amène à toucher d’autres dimensions de conscience dans des expériences transpersonnelles et ainsi à ouvrir ce que l’on appelle le champ des possibles.  Conjuguer cette expérience avec la phénoménologie (dans l’observation de ce qui est, sans interprétation) est une découverte et un sens nouveau peut apparaître dans les situations présentées dans les constellations.

 

Date de parution : 17 Septembre 2022

 

 

 

4ème de couverture :

Que sont les constellations familiales ?

En quoi peuvent-elles nous aider à comprendre l’histoire de notre place dans notre cercle familial ? Comment nous permettent-elles de nous affranchir des ombres qui l’encombre et de cheminer plus sereinement dans notre vie ?

Créées par Bert Hellinger dans les années 1990, les constellations familiales considèrent que les difficultés et/ou névroses que nous portons prennent racine dans l’histoire de notre famille et de nos ancêtres. Des membres autrefois exclus, des événements passés (conflits, deuils, maladies) occultés et non réglés… Tout cela entraîne des répercussions sur nous-mêmes. À la manière d’un jeu de rôle (sans en être un) , les constellations familiales permettent de reproduire notre système familial pour mieux le comprendre et s’en défaire.

Dans cet ouvrage, Maureen Boigen nous parle avec justesse de cette méthode des constellations qui permet d’éclairer les multiples facettes de notre vie, de notre être et de notre rapport au monde. Profondément thérapeutique, cette pratique relance une communication avec les parties de l’histoire multiple des groupes familiaux.

www.secretdetoiles.com

14,95 € TTC

MDS : SR00791

L’auteure

Pyschothérapeute  en analyse psycho-organique et transgénérationnelle,
formatrice, Maureen Boigen transmet avec passion depuis plus de 20 ans, son enseignement  basé sur les mécanismes de transmissions inconscientes présents dans les constellations familiales.

SOMMAIRE.

Introduction. . . . . . . .

avant propos

CHAPITRE I :

 

AU COEUR DES CONSTELLATIONS :

SYSTÉMIE ET PHÉNOMÉNOLOGIE. . . 

 

1. Historique du mouvement syst.mique. . . 

Les premiers pas de la thérapie familiale. .

Une équipe de pionniers . . . .

Bert Hellinger et les constallations familiales. . . .

2. La vision syst.mique . . . . . . . . . . .

3. Deux approches essentielles. . . . 

L’approche constructiviste . . . . 

L’approche phénoménologique. . . 

4. Systémie et constellations familiales. .

Le corps familial. . . . . . . . . . . . 

Deux systèmes familiaux : le système d’origine

et le système actuel. . . . . . . 

Équilibre et compensation. . . . .

Les dynamiques relationnelles. .

La philosophie des constellations.

 

CHAPITRE II :

 

PRATIQUE DES CONSTELLATIONS FAMILIALES

ET SYSTÉMIQUES 

 

1. Qu’est-ce qu’une constellation ?. 

Avant d’aller plus loin. . . . . . . . 

Les différents protagonistes des constellations. . . . 

2. L’exp.rience singuli.re des constellations. . . .

Le langage relationnel du corps. . . 

Les perceptions des représentants. . . 

3. Les mouvements de l’.me et de l’amour. . . .

4. Les diff.rents types de constellations . . . 

Les constellations structurelles. . .

Les constellations archétypages. . . 

Les constellations d’organisation. . 

Les constellations sociétales. . . 

Les constellations individuelles . .

Les constellations en distanciel . 

CHAPITRE III :

 

LES PRINCIPES À L’OEUVRE

DANS LES CONSTELLATIONS. 

 

 

 

1. Les ordres cach.s. . . .

Les émotions. . . . . . . .

La conscience. . . 

Les ordres de l’amour . 

2. L’appartenance et le lien. . 

L’appartenance du côté de la psychologie. . 

Les loyautés . . .

Les loyautés dites invisibles. 

La réparation des liens. . . .

Appartenance et exclusion, un couple

implicitement consensuel. . . . . 

Le « Je te vois », la place du regard. 

L’équilibre entre donner et recevoir. .

Recevoir la vie. . . . . . . . 

Dons, dettes et conscience systémique. . .

3. L’ordre . . . . . . . 

 

CHAPITRE IV :

 

LES DYNAMIQUES INCONSCIENTES

DANS LES INTRICATIONS. . 

 

1. L’intrication . . . . . . .

Dynamiques inconscientes. . .

La parentification. . . . . . .

Dynamiques et culpabilité dans le système

familial . . . .

2. Victime et coupable. . . . . .

3. Le mouvement interrompu. . 

 

 

CHAPITRE V :

 

DIMENSION TRANSGÉNÉRATIONNELLE. . .

 

1. Diff.rences entre psychog.n.alogie

et constellations familiales. . .

Psychogénéalogie… . . . . . . . 

…ou constellations familiales. . .

2. Ttraumatismes individuels et

transg.n.rationnels . .

Qu’est-ce qu’un traumatisme ?. . . 

Les secrets transpirent et conspirent. 

Le traumatisme dans les constellations. 

3. Champ des anc.tres et r.silience 

CHAPITRE VI :

 

CAS PRATIQUES. . . . . . .

 

1. Jean-Claude et l’entre-deux. . .

2. Alice et le f.minin maltrait. . . .

3. Dominique et l’Espagne. . .

4. Charl.ne et l’enracinement .

 

CONCLUSION. . 

 

Bibliographie. . 

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sortir des répétitions familiales

Les répétitions familiales se révèlent lorsqu’on se livre à l’examen de son arbre généalogique.  On  observe ainsi un schéma répétitif de dates, prénoms, évènements, métiers etc… sur plusieurs générations .Ce qui produit l’ effet paradoxal d’une continuité inébranlable et en même temps celui du télescopage de la temporalité. D’aucun diront d’un déterminisme à toute épreuve…

Qu’il s’agissent de traumas, deuils non faits, secrets, non-dits, violences, abus, vécus dans les générations précédentes, ceux –ci laissent leurs traces psychique et/ou physique chez leurs descendants par le fait même de ne pas être élaborés, c’est à dire parlés, exprimés, partagés, mis en rituel.

 Le schéma répétitif

Par ces rappels de dates, d’évènements, de prénoms..le schéma répétitif poursuit sa course, cherchant à commémorer la place d’un ancêtre par exemple. Place qui ne doit pas être oubliée tout en restant tabou. Cet héritage familial, souvent bien encombrant et insoupçonnable, se rappelle à la loyauté de ses membres lors de situations ou d’évènements du présent venant faire écho au vécu antérieur d’autres générations.

L’enfant enregistre ce qu’il ne comprend pas

Il faut savoir que l’enfant enregistre les données du schéma répétitif à travers les comportements non-verbaux de son entourage. Quand il s’agit de secrets par exemple, l’enfant « sent » que quelque chose est caché, tabou, interdit de paroles.  Il va taire ses ressentis pour adhérer au déni familial et garder sa place dans sa famille. Et de ce fait « choisir » inconsciemment d’exprimer ses sensations confuses sous forme de somatisations ou de comportements inhabituels très embarrassants pour ses parents.

L’enfant devenu adulte retrouve ses sentiments et sensations confuses face à des situations de son présent qui viennent rappeler par transparence, un contexte,  un évènement vécu dans le passé familial. Pour échapper à l’ état d’angoisse et la charge émotionnelle qui l’envahit il va agir ce qu’il ressent et reproduire ainsi une situation qui ressemble à ce qui a été vécu antérieurement.

Par exemple, en cachant à un enfant qu’il y a eu dans sa fratrie un frère ou une soeur décédé avant lui, cet enfant va exprimer des symptômes en lien avec le membre décédé.  Devenu adulte, et dans une position parentale, l’ombre de cette place endeuillée qui n’a pu être parlée  va ressurgir. Celle-ci créant une anxiété  qui fait l’objet d’une projection sur la place de son enfant. Cela va se traduire par une angoisse qu’il lui arrive quelque chose, de le surprotéger, ce qui aura le même effet sur l’enfant, car exposé aux angoisses de son parent, il se retrouve mis à une place menaçante sans  en comprendre le sens.

Ces « rendez-vous » avec la mémoire familiale  ne prennent sens  que lorsque les interférences  transgénérationnelles sont conscientisées.

La phrase qui exprime les transmissions inconscientes à l’oeuvre, est :  » çà me dépasse, je ne comprends pas ce qui m’arrive, je ne me reconnais plus..

 Exemple : Une jeune maman demande de l’aide car elle n’arrive pas à s’attacher à sa fille de 2 mois.

Elle dit se montrer indifférente et distante dans la relation affective, le toucher avec son bébé. Elle supporte très mal ses pleurs qu’elle interprète comme des colères.  Dans le dessin de son arbre généalogique,  on décèle que sur au moins 4 générations, un certain nombre d’enfants  sont mis en nourrice, élevés par une autre personne, et des mystères planent sur des enfants qui auraient pu être abandonnés, fruits d’un adultère. Cette prise de conscience provoque chez elle beaucoup d’émotions et le souvenir  que sa mère lui disait  lorsqu’elle était toute petite, qu’elle la laissait chez une voisine ni maternelle, ni maternante et qu’elle pleurait beaucoup.  Elle va apprendre aussi un peu plus tard, par une de ses tantes maternelles, que sa mère ne voulait pas d’enfant, que la  grand-mère maternelle  ayant été destituée de ses droits parentaux, les 3 soeurs avaient été séparées et trimballées dans des familles peu accueillantes.

Cette part de l’histoire lui était inconnue et ces mises en lumière du passé de la branche maternelle ont éclairé le présent de cette jeune femme qui a pu  regarder et s’approcher de sa fille avec plus de tendresse.

La thérapie transgénérationnelle (psychogénéalogie, analyse transgénérationnelle) 

aide à comprendre et à libérer  les situations souffrantes de l’histoire familiale. En investiguant à partir du génosociogramme les informations issues des prénoms, places, dates, métiers, évènements – syndromes anniversaires renseignent sur les transmissions inconscientes spécifiques à chaque place. Ainsi, en revisitant et en réhabilitant les places de chaque membre composant le système familial, l’individu allége ses tensions internes et trouve une juste distance par rapport au passé familial.

La thérapie transgénérationnelle, engage le corps tout autant que la parole en travaillant sur la restauration des liens intergénérationnels et sur l’enracinement du sujet dans sa place d’origine.

Les stages et formations  que nous proposons ont la particularité de faire l’expérience en conscience de l’héritage familial. Les exercices psycho-corporel et systémique favorisent la libération des mémoires émotionnelles.

 

Maureen Boigen – tous droits réservés

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Mythologie familiale-

Chaque famille est unique et constituée d’une mythologie familiale, fondatrice et organisatrice de règles et de croyances, reflétée par une  image interne que chaque membre véhicule ayant valeur de reconnaissance dans le groupe familial et valeur identitaire dans l’espace du social. Le mythe a une fonction défensive de ce qui ne peut être dit, de l’insupportable d’un passé indicible

Le concept de « mythe familial » a été défini par Ferreira, thérapeute américain de l’École de Palo Alto, en 1963, pour illustrer « les attitudes de pensée défensives du groupe familial, soucieux de préserver une »cohésion interne« , et garantissant l’obtention d’un soutien mutuel à l’ensemble d’entre eux ».Le mythe se définit selon Ferreira tel « un ensemble de croyances organisées, partagées a priori par les membres de la famille et leur conférant des rôles spécifiques ». cf article « les mythes familiaux »

le contenu du mythe ( il peut y en avoir plusieurs) est véhiculé à l’intérieur du groupe par un système de règles et de croyances qui peut être évolutif d’une génération à l’autre à travers le récit qu’on en fait tout en gardant une trame de fond enracinée dans le temps. Le mythe en lui-même n’est pas perceptible de l’intérieur, sauf à travers les rituels ( ce qui est mis en actes).

Dans son livre: «  Rien ne s’oppose à la nuit « Delphine de Vigan,  dans une écriture sincère et profonde qui touche au coeur de soi, fait apparaître de manière très singulière la mythologie familiale  dans laquelle chacun des membres est empêtré à son insu. Bien que le roman soit organisé autour du personnage de Lucile, la mère, les  grands parents prennent une place dominante dans le modèle qu’ils incarnent : monde de légendes, d’un certain anticonformisme tout en ayant des règles strictes de fonctionnement interne basées sur le déni : on ne parle pas de ce qui pourrait remettre en cause la responsabilité des parents dans les drames vécus par cette famille.

La famille se veut être une légende vivante : 9 enfants ;Un grand-père à la verve féconde, une grand-mère toute en vitalité adhérant sans conteste aux propos et actions de son mari tout en lui imposant son désir d’une nombreuse progéniture.  Un mythe d’une famille « parfaite » avant-gardiste, gaie, unie… Mais D de Vigan cite : « derrière la mythologie, il y a l’immense fatigue de Liane, son incapacité à s’occuper de Justine après la disparition d’Antonin, une forme d’indistinction propre aux famiilles nombreuses, les liens d’allégeance, de rivalité, (…) il y a Milo dont on ne raconte pas grand chose si ce n’est qu’il est comme l’eau qui dort, lisse et sans remous apparent, et Barthélémy qui se retrouve à l’hopital psychiatrique pour un motif dont il n’est pas très sûr aujourd’hui.(…) « 

Le mythe est fédérateur du groupe familial et à ce titre véhicule des croyances qui deviennent convictions et entretiennent le lien entre les membres.

Dans son roman, Delphine de Vigan cherche à comprendre la souffrance de sa mère qui se suicide à 61 ans, ainsi que ses propres anxiétés vis à vis de ses enfants qu’elle suppose être en lien avec l’histoire familiale. Le moteur du mythe familial est sous-tendu par le déni qui entoure l’attitude incestueuse du grand-père,  et son emprise sur le territoire familial.  Parce que l’un des aspects du mythe est constitué autour de l’apparence, de la beauté des enfants, une des croyances qui en découle est qu’il faut sauver la face, passer outre les souffrances vécues, faire bonne figure.

Un autre aspect du mythe tient dans « nous sommes une famille différente des autres, à contre-courant et nous représentons une réussite ». Dans cette famille où tout a été construit pour valoriser l’ image d’un bonheur familial idéal,  il n’est pas possible de dire sa souffrance, son mal-être qui  pourrait entacher le mythe et menacerait la cohésion familialIe. Il ne faut pas grandir, accéder à l’autonomie, échapper à l’emprise du grand-père. Il n’y a pas d’autre choix que de gommer  la souffrance, d’endurer la honte et la culpabilité en silence, éventuellement d’avoir certains comportements « déplaisants » ( qui évitent la parole confrontante) ou en arriver à la seule issue de secours : mettre fin à ses jours.

Dans cette famille , toute rebellion est condamnable, la violence ne peut qu’être retournée contre soi.  D de Vigan parle à plusieurs reprises de ses hésitations à poursuivre l’écriture, à fouiller dans les décombres de l’histoire familiale, d’interroger les membres survivants par crainte de trahir le mythe.

Elle dit un peu plus loin : »Je suis le produit de ce mythe et d’une certaine manière, il me revient de l’entretenir, de le perpétuer afin que vive ma famille et se prolonge la fantaisie un peu absurde et désespérée qui est la nôtre. (…) à la vision de ce reportage, à les voir tous si beaux, si bien dotés (…) me sont revenus ces mots : quel gachis ».

A partir de ce commentaire très restreint de toute la richesse que contient ce livre sur les méandres psychiques d’une famille en apparence « parfaite », j’ai cherché à rendre compte de ce que le mythe familial représente et ce qu’il crèè de représentations intérieures pour chaque membre.

La période de Noël est propice à l’émergence du mythe dans ce qu’il montre des rituels de la fête, dans ce qui se dit, se tait, comment chacun se place, dans qui est présent ou absent, y compris ce qu’on y mange et comment la fête s’organise.

Le milieu culturel participe à la formation du mythe

C’est le cas dans certaines familles où « on ne touche pas aux mythes » et où l’érosion des pulsions de vie a, un jour ou l’autre, gain de cause. Dans la mesure où le mythe a valeur de conviction partagée, sa remise en question peut être vécue comme une attaque de la cohésion du groupe familial. Tacitement, les règles de soumission au mythe sont transmises, et gare à qui oserait les enfreindre.

 

@tousdroits réservésMaureenBoigen

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Lourdeurs et douleurs du passé familial

LOURDEURS ET DOULEURS du passé familial

Le corps et l’esprit réagissent à nos états intérieurs. L’expression des lourdeurs et des douleurs sont des réactions psycho-corporelles sous-tendues par des situations d’un passé souvent inachevées. Il s’agit d’un passé « personnel » ou d’un passé familial qui ne s’est pas exprimé. Resté suspendu, en attente de paroles, d’expressions.

Dans le cas d’un deuil

Prenons  l’exemple du deuil, donc de la perte :  suite à la mort brutale d’un être cher par exemple l’individu peut réagir dans le déni de la perte : faisant comme si tout allait à peu près bien, disant qu’il faut tourner la page et passer à autre chose,  irrité de l’affliction des autres qui le ramène à ce qui est insupportable ou intolérable en lui-même.

Cette attitude est pesante pour l’individu lui-même qui intériorise sa douleur et ne peut faire face à l’absence de l’être cher face à un entourage qui vit cette perte sur un autre registre. Chacun pouvant alors s’enfermer dans un deuil muet, vécu douloureusement  puisque le mot d’ordre implicite est qu’il faut avancer.

La lourdeur s’installe  dans les relations par manque d’expression de la douleur.

Ce sont principalement les enfants qui souffrent de ces situations pesantes pour leur famille.  Ils prennent sur eux, dans des expressions variées, la charge de la douleur sans parole en manifestant des symptômes physiques et/ou psychiques.

Douleurs et lourdeurs dans les multiples couches de stress 

A moins de se retirer du monde dans lequel on vit, il ne nous est guère possible de se mettre à l’abri du stress. Le stress devant s’entendre comme les pressions, la surcharge mentale, physique, les contingences inévitables de la vie.

La gestion du stress est propre à chacun mais certaines situations ou certains évènements ne nous laissent pas tranquille malgré les thérapeutiques que nous pouvons mettre en place. 

Les stress répétés aboutissent à des somatisations diverses qui nous poussent à consulter : un médecin, un psy, un thérapeute de bien être…

En fonction de l’ampleur du symptôme, il est intéressant de s’interroger si quelque chose ne cherche pas à s’exprimer en lien avec un passé plus ou moins lointain.  En psychogénéalogie, on va investiguer les dates anniversaires afin de voir si une corrélation pourrait éclairer ce passage douloureux psychiquement et physiquement.

 Effectivement, l’accumulation de deuils, de traumas, d’injustices à travers les générations sont des sources de stress non négligeables. Par le fait d’une transmission  inconsciente qui vient peser lourdement  sur la descendance.  Il nous reste à prendre conscience de ses lourdeurs associées à de vieilles douleurs inscrites dans une mémoire qui  nous dépasse.

Les lourdeurs et douleurs  concernent  ce qui est stagnant 

Il convient donc de s’interroger sur les lieux internes de nos lourdeurs et dépister les vieilles blessures qui  n’ont pas été enterrées.

Les traumatismes vécus ou transmis, les conflits larvés, les violences refoulées, les situations d’abus et bien d’autres cas attendent d’être conscientisés pour être délivrés de leur poids. 

Le stage « origine émotionnelle des maladies«  est complètement adapté pour sortir des lourdeurs et douleurs d’un passé à recomposer  et se  réapproprier son héritage..vivant.

Maureen Boigen – tous droits réservé

 

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l’impasse et l’espace du passé

L’impasse et l’espace du passé

La vie est renouvellement permanent que ce soit dans le cycle de la nature ou dans celui des humains.

Le renouveau est ce qui est déjà né, qui existe déjà en nous et demande à renaître  à chaque fois que la conscience nous ramène dans la nouveauté du présent. Ce que nous cherchons à incarner, à vivre, ce à quoi nous aspirons existe déjà en soi comme une force qui cherche sa place dans le monde. Ce sont nos peurs qui freinent le processus en cours. Peurs légitimes  ou illégitimes, elles sont là, latentes ou aiguës héritées ou acquises, vécues et agissantes dans le corps.,

Ces peurs qui nous dérangent:
La peur est une émotion qui appartient à notre cerveau archaïque, celui qui nous alerte dés que notre sécurité est menacée en nous faisant réagir par réflexe devant un danger potentiel, face aux dangers réels, la peur est notre alliée, c’est elle qui nous garde la vie sauve et permet la survie de l’espèce. 

Comment rassurer cette partie de nous qui se réveille au moindre changement  modifiant les repères habituels ?

Cette peur là devient angoisse  face à la crainte du danger  mais sans menace  réelle. l’angoisse peut devenir troublante au point de torturer notre existence. Il peut s’agir de conséquence d’un traumatisme par exemple. l’angoisse est aussi un héritage connu de la mémoire familiale et collective.

Retrouver les chemins transgénérationnels de ce sentiment est aidant pour pouvoir libérer déjà une partie de ce dont nous sommes chargés. 

Certaines attitudes peuvent faciliter le retour à la confiance : – Se reconnecter à la situation du présent,  s’enraciner dans le temps du corps en relation avec ce qui nous entoure et rester en conscience de ce qui se vit dans l’instant, dans ce que la situation  contient de bon, de positif pour permettre  au corps de se poser et de sortir de l’agitation du mental. –  

L’impasse et l’espace du passé, le passé a été, et n’existe plus dans la réalité du présent. Il nous ramène dans les lieux connus de notre histoire, mais ne nous emmène nulle part si on y reste accroché, aliéné dans une nostalgie qui empêche le présent de prendre sa place. Ainsi le transgénérationnel illustre ces impasses dans les schémas répétitifs qui mènent à l’entropie.

Le passé vivant  est aidant pour transformer nos états intérieurs en mouvements constructifs vers le futur. C’est un passeur qui a vocation de libérer ce qui s’est cristallisé  en ouvrant l’espace du présent dans une disponibilité à recevoir la vie telle qu’elle se présente.

De la reconnaissance à la renaissance:
Pour renaître, il est nécessaire de reconnaître ce qui préside à la naissance.

Nous sommes aussi les enfants de la Vie, de la puissance de Vie et lorsque nous renaissons, c’est cette filiation qui devient la part importante du chemin.

Notre être a un besoin intrinsèque d’évoluer, de se déployer dans une attitude qui permet d’avancer, de nourrir la confiance et d’accueillir le renouveau. .Le renouveau parle aussi de la place que l’on se donne, que l’on prend dans cette reconnaissance de son droit à l’existence et par là même de sa capacité à renaître à tout moment.

Maureen Boigen – tous droits réservés

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psychogénéalogie, analyse transgénérationnelle, constellations familiales

L‘approche transgénérationnelle trouve aujourd’hui sa reconnaissance auprès de nombreux professionnels  du champ psychothérapeutique qui lui confèrent une plus large  place dans leur pratique.

Il convient cependant de distinguer les différentes méthodes, techniques, outils relatifs au transgénérationnel  et de leur accorder une définition (non définitive) afin de permettre de mieux les situer chacun par rapport à l’autre et de se situer en fonction de sa propre demande thérapeutique. Il existe actuellement 4 courants principaux qui co-existent dans le registre transgénérationnel : la psychogénéalogie, l’analyse transgénérationnelle, les constellations familiales et le décodage biologique.

la médiatisation de la psychogénéalogie tend à réunir dans un même tiroir tout ce qui a trait aux « vieilles histoires de famille » : dates anniversaires, secrets, traumatismes familiaux, situations irrésolues, cachées etc… Une distinction s’impose entre ces 3 termes qui sont fréquemment indifférenciés et employés à tort sous le terme de psychogénéalogie.

Le fantasme qui sévit actuellement sur cette approche est de croire que l’on va enfin savoir ce que l’arbre cache de la forêt familiale, que les secrets vont enfin se mettre à la lumière du jour, comme si l’arbre détenait la vérité que l’on n’ose approcher soi-même. L’autre versant de ce fantasme est de croire qu’il vaut mieux éviter de secouer l’arbre de crainte d’apercevoir les fantômes s’agitant dans les placards. ces fantasmes ont leur part de réalité. En effet, les non-dits, les secrets prennent sens dans l’histoire, même si ils restent secrets et par le fait qu’ils restent secrets, ils forgent, façonnent et sculptent l’histoire ou plutôt le mythe familial.

On réfère la psychogénéalogie à Anne Ancelin Shutzenberger et plus particulièrement à ses travaux sur le syndrome anniversaire. C’ est une méthode qui se réfère au vaste champ du transgénérationnel et prend en compte les informations généalogiques disponibles, le passé et le passif familial, les histoires de famille tout en contextualisant la place de l’individu en demande de clarification sur ses problématiques.

Autant dans la psychogénéalogie que dans l’analyse transgénérationnelle, on va chercher à donner sens à son existence par la place qui nous échoit à la naissance.

l’analyse transgénérationnelle concerne plus particulièrement un travail thérapeutique d’une durée variable, sur les  transmissions transgénérationnelles. Les différentes recherches qui ont trait à ce champ thérapeutique sont en pleine croissance et en évolution constante. on peut travailler avec la dimension transgénérationnelle de multiples façons. Le processus s’effectue dans le cadre d’un travail thérapeutique suivi et procède selon des allers retours avec le vécu personnel.

Dans ce cadre, il  s’agit autant de démêler l’histoire familiale que de s’intéresser à l’histoire personnelle « empêchée » par des manques ou des trop plein de transmissions. La question de sa place est d’importance. C’est à partir de celle ci que commence le voyage transgénérationnel et qu’il se termine dans un retour chez soi bien mérité.

L’analyse transgénérationnelle prend en compte la psychogénéalogie. Dans les 2 méthodes qui se croisent continuellement, est privilégiée une écoute multigénérationnelle.

Les constellations familiales   une méthode qui se réfère au champ systémique des thérapies familiales; Il y a autant de façon d’interpréter cette méthode qu’il y a de constellateurs…. à la base, il s’agit d’offir une perspective spatiale à un problème amené par un individu.

La méthode importée d’Allemagne par Bert Hellinger considère que chaque individu répond, au sein de sa propre famille, à 3 principes fondamentaux :  l’appartenance, l’ordre et l’équilibre entre donner et recevoir. Si un de ces principes ou plusieurs sont en dysfonctionnement, le désordre se manifeste et l’individu exprime dans son corps, dans sa vie, dans ses fonctionnements, des problématiques en rapport avec ces principes. la psychogénéalogie, en tant que méthode, n’a rien à voir avec les constellations familiales.

Certains thérapeutes utilisent un arbre pour situer les places familiales, mais il convient de distinguer un travail thérapeutique avec la psychogénéalogie et/ou l’analyse transgénérationnel et des séances de constellations familiales. On fait appel au transgénérationnel et à l’histoire familiale pour comprendre les mécanismes relationnels qui se sont enclenchés suite aux traumatismes vécus à d’autres générations.

La méthode des constellations familiales est un outil  complémentaire au travail transgénérationnel et à la psychogénéalogie, mais bien distinct par la méthodologie, les concepts et la pratique.

Maureen Boigen – tous droits réservés

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Conférence sur les transmissions du féminin

 L’IMPACT DANS NOS VIES DES TRANSMISSIONS DU FEMININ  

Ce texte est constitué d’extraits et d’arrangements réflexifs post conférence.

Si de nombreuses femmes aujourd’hui  se réveillent et se relèvent avec le besoin de comprendre autant leur place de femme dans la famille , la relation amoureuse, la vie socio-professionnelle, c’est à partir d’un désir profond de s’extraire d’un passé et d’un passif souffrant et aliénant.

D’une part le passé souffrant familial et ancestral , d’autre part, les conditionnements négatifs générés par une mémoire collective porteuse de siècles de pouvoir patriarcal mais surtout d’un masculin négatif intériorisé au fil des générations.

Qu’en est-il  des transmissions inconscientes encombrantes dans la vie des femmes ?

L’histoire des femmes a de spécifique qu’elle se situe dans le corps, la sexualité et la maternité.

Il faut prendre en compte les transmissions qui se situent à différents étages et qui s’auto-alimentent dans un mouvement ascendant-descendant.

Il y a plusieurs niveaux de compréhension de ces transmissions inconscientes :

  • La relation mère-fille dans sa particularité de confusion ’identitaire qui naît de l’engendrement du même sexe, avec tout ce que cette relation comporte d’enchevêtrements dans la complicité, l’attachement fusionnel et conflictuel, la rivalité. Avec des attentes, des exigences qui concerne confusément la place de la mère dans ses manques ou ses échecs dans des réalisations inachevées et qu’elle projette consciemment et/ou inconsciemment sur sa fille. Sa fille qui se fait miroir des carences affectives de sa mère et qui prend en charge, à son insu les insatisfactions maternelles.
  • L’histoire et les mémoires du féminin sur plusieurs générations  ont constitué une chaine de transmissions avec des traces et des empreintes mémorielles qui se sont inscrites profondément dans le corps psychique féminin (secrets,  non-dits,  silences encombrants des femmes dans l’existence intime de leur sentiments, émotions, sensations).  Des générations de femmes qui se sont tues, qui se sont tuées dans leur silence..
  • Les situations multiples de drames, de tragédies collectives subies par les femmes dans un destin qui leur était assigné par leur sexe féminin ont laissé des impacts  traumatiques sur les générations qui leur ont succédé.

Comment se manifeste cette imprégnation du féminin ancestral ?    

De nombreux exemples issus de mon expérience de thérapeute transgénérationnel  témoignent de l’impact de ces transmissions par des sentiments de limites, de blocages, de loyautés inconscientes aux douleurs du féminin blessé.  Que ce soit dans la maternité, la fécondité, la sexualité, les mariages contrariés, les violences souterraines se sont ancrées avec force dans les âmes féminines.

Les femmes manifestent ces mémoires ancestrales à travers des symptômes psychiques (angoisse, dépression, phobies, blocages, troubles névrotiques…) des symptômes physiques (somatisations diverses et autour de la sphère uro-génitale,  maladies plus ou moins graves ( cancer), ou encore dans un besoin de comprendre la difficulté de procréer suite à une rupture de transmission par ex.

Le rapport des femmes à  leur corps et à la sexualité

Les situations d’abus peuplent les histoires de femmes sur plusieurs générations et on peut facilement faire remonter les abus, les agressions sexuelles à des siècles et des siècles..

La sexualité reste un tabou majeur dans la plupart des familles. Elle fait l’objet de nombreux secrets nichés dans les recoins des âmes de nos ancêtres femmes. Ces secrets sont des sources d’angoisse pour les descendantes qui vont somatiser ce qui est tenu caché, occulté. C’est un chemin de transmissions aliénantes qui retient les femmes dans l’enfermement du maternel familial.

Les femmes d’aujourd’hui bien que « libérées » des contraintes de contraception et pouvant accéder à une maternité choisie,  limitent ou bloquent inconsciemment leur désir face aux  blessures et aux frustrations vécues dans leur lignées féminine et aux peurs transmises de mère à filles.

Les femmes se vivent à l’étroit dans leur corps, leur plaisir et les somatisations apparaissent tant que la parole ne s’est pas exprimée.  Il y si peu de temps que la « libération » sexuelle s’est opérée au niveau collectif.  Ce qui ne signifie en rien que les femmes se soient libérées mais  qu’elles sont autorisées  à vivre plus librement ce qui avait été contenu, réprimé, condamné quelques dizaines d’années plus tôt.

Comment sortir de l’enfermement des matrices maternelles et vivre son féminin ?

Pour démêler ces noeuds transgénérationnels et accéder à une juste liberté d’expression de soi en tant que femme, il convient de se retourner et de faire face à l’héritage familial inconscient transmis par les ancêtres femmes.

Il est nécessaire de prendre la mesure des blessures des lignées antérieures qui ont touché les mères, les grand-mères et d’autres femmes du système familial.  C’est un éprouvé qui passe par le corps émotionnel afin de se dégager des mémoires transmises à notre insu.

Le travail avec les transmissions du féminin est spécifique aux femmes. Il concerne aussi les hommes mais d’une autre façon. Ceux-ci bien qu’influencés par les ombres du maternel négatif sont avantagés par les valeurs patriarcales véhiculées par  les représentations sociales.

Plusieurs stages et ateliers sont proposés pour travailler,  labourer la terre des mères et se repositionner dans la force du féminin.

Maureen BOIGEN @ tous droits réservés

Stages et ateliers à venir :

  • Les constellations du féminin en 2019
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La Mort, les morts et les fantômes familiaux

La Mort, les morts et les fantômes familiaux

La mort est une expérience dont nous ne connaissons rien puisque c’est un lieu d’où nous ne revenons pas pour en parler. On peut parler du mourir mais pas de la mort, c’est le fantasme qui  en parle.

La mort est inscrite biologiquement dans le processus de vie ( chaque seconde des milliers de cellules se détruisent pour faire place à des cellules qui se construisent), nous nous détruisons et construisons en permanence. L’autodestruction des cellules est indispensable au processus de naissance d’autres cellules.

Pour l’inconscient, nous sommes éternels. La réalité de la mort  apparait face au corps d’un défunt  dans l’aspect de la désintégration.

Selon Didier Dumas, «  l’être humain construit les représentations de sa propre mort en enterrant ses proches. Dans notre société, la mort est tabou, au sens où elle est imparlable. On n’en parle pas plus à l’enfant qu’entre adultes. On oublie, du même coup, que ce qui est hors mots devient impensable, et cela fait qu’il est de plus en plus difficile de mourir ».

Les fantômes de l’Arbre

En refusant d’endosser le deuil et ses conséquences, on refuse d’introduire en soi la partie de soi-même déposée dans ce qui est perdu.  On  refuse ainsi de savoir le vrai sens de la perte, celui qui ferait qu’en le sachant on serait autre, différent de celui qui est mort.

La question du deuil non fait se pose radicalement  dans la pratique de l’approche transgenerationnelle. La personne confrontée à une situation de son présent à laquelle elle ne peut faire face, est très fréquemment sous l’emprise inconsciente d’un secret, d’un non-dit, ou de deuils non faits dans les générations précédentes. Ceux-ci continuent à peser de tout leur poids sur la descendance.

Ce que j’appelle deuil non fait se rapporte à des évènements traumatiques dont l’impact émotionnel a eu des conséquences plus ou moins désastreuses pour ceux qui les ont vécus ou en ont été témoins. Il peut s’agir tout autant de pertes de membres proches que de pertes de territoire, ou autres situations ayant fait effraction dans le psychisme et qui n’ont pu être élaborées.

La  thérapeutique de l’arbre généalogique n’est pas accessible à tout un chacun et nombre de personnes sont réfractaires à remuer le passé familial. Pourtant, de nombreuses dépressions et symptômes dépressifs sont reliés aux deuils non faits.  Par manque de conscience ou par refus d’admettre cette théorie, on cherche à se détourner des douleurs anciennes et bien vivantes en soi.  C’est le cas dans les relations fusionnelles avec les parents. Lorsque l’un d’eux décède, un grand vide se creuse pour le ou la survivante qui se vit comme morte avec ce parent, ou sur le point de partir le ou la rejoindre.  Les relations continuant à fusionner dans la mort comme elles l’étaient dans la vie.

Voici quelques questions à se poser face à son arbre familial :

-Quelles sont les morts qui ont eu le plus d’impact, d’influence dans la famille ?

-Avez-vous assisté aux enterrements ?

– Y a t –il une sépulture pour x ? savez vous ou il ( elle) a été enterré(e) ? avec qui ?

– Qu’est ce qu’on a perdu dans cette situation de perte ?

– Comment célèbre-t-on les morts dans votre famille, rituels autour de la mort ?

Maureen BOIGEN @tous droits réservés

SEMINAIRE : La mort, le deuil et les rituels à  Toulouse et à Paris

Ouvert aux participants ayant effectué le cycle 1 de la formation ainsi qu’à des professionnels ayant une pratique dans le champ transgénérationnel et à des particuliers familiarisés avec l’expérience en psychogénéalogie.

plus d’infos 

Maureen BOIGEN @tous droits réservés

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Pratique transgénérationnelle

 

Pratiques transgénérationnelles (psychogénéalogie, constellations..)

Au début de ma pratique psychothérapeutique, il y a une quinzaine d’années, il m’est vite apparu que la plupart des patients qui investiguaient leur histoire pour retrouver un fil conducteur de  sens, frappaient plus ou moins indirectement à la  porte du transgénérationnel de leur histoire familiale.

Lorsque j’ai  proposé l’accès à cette porte de leur préhistoire, la parole qui s’est libérée à cet endroit était très attendue d’être entendue. Des mots, des histoires, des souvenirs qui se précipitaient à la mémoire de leur hôte et cherchaient un contenant capable d’accueillir ce qui  était indicible dans leur propre famille.
l’effet libérateur obtenu était comme inattendu, mais fortement bienvenu.

Pourtant ce qui paraît  simpliste dans ces quelques lignes d’introduction, ne l’est pas du tout en réalité. Il y a de fortes implications  dans les mécanismes relationnels intrafamiliaux et des enjeux importants pour éviter tout changement compromettant l’équilibre, fragile, du système familial. Ainsi on voit apparaître clairement combien chacun, individuellement souhaite apporter des changements dans sa vie, sortir de mal-être plus ou moins répétitifs, et en même temps combien la loyauté à certains membres de la famille est prégnante.

La question de la place que l’on occupe dans sa famille est au centre de ce travail. Il s’agit de patiemment démêler les intrications qui se sont fabriquées à cette place afin de déployer tout l’espace en attente de réalisation..
ce qu’il y a dire ( et il y en a beaucoup) pour étayer mon propos c’est que la perspective transgénérationnelle est un complément  indispensable d’une pratique thérapeutique. Elle est ce qui permet de « guérir » de sa famille en se déliant tout en se reliant. La compréhension des trajectoires de vie des générations précédentes   offre  une distanciation par rapport à ce qui était vécu sur un mode identificatoire  et ouvre sur d’autres perspectives d’avenir pour soi et ses proches.

De nouveaux liens se mettent en place autant avec soi-même dans des relations  plus authentiques avec son arbre intérieur qu’avec d’autres de la famille ou de rencontres inédites.

Etre en paix avec soi, avec ceux qui ne l’ont pas été, avec ceux qui attendaient d’être libérés d’un poids familial trop lourd à porter, voilà quelques uns des  bienfaits de cette exploration dans nos fondations de vie..

Des stages, des séances, des formations pour en savoir plus et surtout pour expérimenter ces forces à l’oeuvre dans notre existence, rejoignez les infos sur le site

Maureen BOIGEN – tous droits réservés

 

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Le génosociogramme en psychogénéalogie

 

Le génosociogramme,créé  par les pionniers de la thérapie familiale (dont Grégory Bateson, l’école de Palo Alto…) est souvent utilisé dans le cadre d’entretiens en thérapie familiale. C’ est la carte intérieure de nos représentations familiales et généalogiques dans la manière dont  cette mémoire  s’est inscrite dans notre construction psychique et physique ( mémoires corporelles; mémoires utérines).

Le génosociogramme dans le cadre de la psychogénéalogie revêt d’autres fonctions :

  • Il permet  d’effectuer un état des lieux  de l’inconscient familial grâce au dessin  tracé par le client et de situer les places de chacun telles que le sujet se les représente.
  • Il raconte l’histoire de la filiation : ‘événements, de prénoms, de dates, de métiers, ces « enchainement » interpellent par rapport à la place que nous occupons et à l’orientation des choix que nous pensons avoir décidé pour notre vie. Les dysfonctionnements du système familial ( deuils non faits, secrets, non-dits, exclusions etc..) exercent une forte incidence sur la trajectoire personnelle de chaque individu et apparaissent dans le génosociogramme sous forme d’oublis, de ratures, de surcharges…)
  • Décodage des informations identitaires (nom, prénoms, dates, évènements, lieux, métiers…)
  • Valeur thérapeutique de remise en ordre générationnelle

La confusion des places est fréquente lorsque l’enfant a dû prendre soin de ses parents précocement. (parents malades physiquement ou psychiquement). C’est le cas de la fille qui se sent mère de sa mère par ex.

La confusion au niveau des places est source de conflits, voire de violence intra-familiale. Remettre de l’ordre, rétablir les positions au niveau de chaque génération permet de se séparer, de se distancer de l’histoire (et des histoires) de la famille, et de reprendre sa juste place.

Ce fut le cas pour Patricia, née après une soeur décédée, et dont la mère elle-même était enfant de remplacement d’un frère ainé, mort avant sa naissance. Le génosociogramme lui a permis de poser les places de ces enfants « oubliés », de parler de l’impact dans l’histoire familiale de ces traumas et de prendre une juste distance pour exister à sa place. 

Se réapproprier des parcelles de vies « antérieures » contribue à enrichir sa vie intérieure et à devenir disponible pour rencontrer  l’extérieur sous d’autres aspects . C’est un processus libérateur qui ramène chacun dans sa propre place et offre de multiples ouvertures vers le futur à partir de ce qui est contacté dans le présent des histoires passées. les effets s’en font sentir sur l’entourage proche et surtout les enfants qui profitent avec soulagement des charges redistribuées à leurs expéditeurs.

Maureen Boigen@tous droits réservés